Un NON à la guerre exige un OUI au désarmement culturel.

Notre association, créée il y a 3 ans, répond aux questions soulevées par notre projet d’installation de maisons de la Paix sur tout le territoire national.
Au préalable, elle redit que nous avons choisi de mettre une majuscule au mot Paix pour signifier qu’elle est indivisible. Et d’autre part, que nous sommes prêts à travailler avec tous ceux qui, comme nous, pensent qu’elle ne peut pas être l’otage de quelque horizon que ce soit. Il ne s’agit donc pas de mégalomanie mais de la simple volonté de travailler aux côtés de tous les faiseurs de paix.

Pourquoi des maisons de la Paix ?

1) Pour rendre accessible la notion de Paix, qui est trop souvent perçue comme floue, dans les nuages, trop lointaine, réservée à la sphère religieuse (lieux de cultes ou monastères) ou aux organisations humanitaires.
2) Pour conjuguer des actions qui sont faites pour partager des valeurs universelles d’entraide, de compassion et de secours, et en aucune façon pour s’opposer.
3) Pour réduire les inégalités : la culture de la Paix n’est pas dissociable de l’accès de tous à la culture.
4) Pour solliciter les idées et les initiatives de chacun afin de les faire connaître et de les faire vivre concrètement.
5) Pour permettre la transmission du savoir et du savoir-faire, et donc favoriser les relations intergénérationnelles si dégradées actuellement.
6) Pour créer des liens entre personnes isolées et entre collectivités qui s’ignorent, et ainsi réparer les déchirures du tissu social : fermeture des écoles, maltraitance dans les maisons de retraite et dans les crèches, déserts médicaux, trop petit nombre de centres de soins palliatifs, fracture numérique, etc.

Les maisons de la Paix peuvent donc relever de l’utilité publique en étant le ciment de la cohésion des territoires dans les quartiers défavorisés, les hameaux, les villages, les villes moyennes.
Pour cela il est impératif qu’elles soient apolitiques et non confessionnelles, ce qui n’empêche nullement la diversité politique ou religieuse de pouvoir s’y exprimer, à la stricte condition d’obéir aux règles d’un débat serein et respectueux d’une laïcité ouverte aux valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité.

Pour être efficaces, les maisons de la Paix doivent
• être encadrées par un directeur ou une directrice salarié(e)s,
• solliciter l’aide de formateurs initiés à la communication non violente (ACNV), de membres de Colibri et, entre autres jeunes, de membres de Coexister,
• recourir à l’aide de bénévoles expérimentés dans le domaine social, économique, scolaire, sportif, culturel, interculturel, artistique,
• être en lien avec le service civique.
Bien qu’autonomes, elles travaillent en lien avec les Mairies, qui favorisent leur existence.

Pour être cohérentes, elles proposent 5 espaces qui concrétisent une volonté de vision intégrale de la Paix :
• un accueil social et économique (sans hébergement mais avec le souci d’orienter vers des organismes d’hébergement),
• une bibliothèque/médiathèque,
• un lieu de silence invitant au calme,
• une salle d’ateliers : soutien scolaire, alphabétisation, activités manuelles et artistiques, etc.
• une salle polyvalente permettant à diverses associations d’intervenir ensemble, d’animer des débats et d’approfondir des thèmes de réflexion.